Le départ


DEUX

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Le départ du centre du labyrinthe.


« - Demain on part » lui dit son père. 

« - On décollera de l’extrémité nord du labyrinthe, afin d’éviter que des archers ne nous visent de leurs traits ».


Le lendemain ils partent avant le lever du soleil. Trois jours passent sans beaucoup manger ni boire, ils doivent emporter le strict minimum et les ailes sont déjà si volumineuses à porter. Ces murs, partout, et au-dessus le ciel bleu. Pendant le jour Icare regrette maintenant la fraîcheur à l’ombre des plantes. Et durant la froide nuit il a la nostalgie de l’atelier enfumé mais chaud. A midi il se souvient du temple abandonné mais si frais. Il en vient presque à regretter sa captivité première. Partout du marbre blanc, immaculé. Le troisième matin Icare avance hébété, mécaniquement. La soif dessèche sa gorge et dans sa bouche il y a comme un gout de marais. Ses poumons sont brûlés par les vents torrides et sablonneux de l’intérieur du labyrinthe, une sensation d’oppression l’étouffe. Il n’y a plus aucun son, ni appels d’oiseaux ni bourdonnements d’abeilles, sinon le bruit de la mer et le cri unique de mouettes. A midi il se heurte à son père et se réveille. 


« - Tiens, bois tout ce qui reste, tu peux maintenant ».


Icare boit lentement, comme on lui a appris. Il sort quelques fruits secs et quelques fleurs. Il se sent mieux maintenant mais il tremble de froid: l’eau ou la fièvre ? Ils grimpent à la paroi grâce à un système ingénieux et se retrouvent face à la mer. Ici, un vent frais souffle. Soudain il retrouve toute sa sérénité.



Soudain, il retrouve toute sa sérénité...




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